Aux derniers jours de juillet de l'an de grâce 2008, cinq chevaliers convoiaient vers les terres de la Poterie en la province du Blavet, à l'entrée des murailles d'Hennebont : Charles le Brave, William Redmore, Valiant des Tours Noires, et Thibaut de Malansac avaient été rejoints par un mystérieux guerrier venu de l'Orient, Azeroual d'Abyssinie, menant avec lui 2 servantes affublées de belle manière, Azel et Cendre, et dont les giguedouilles mettaient en joie les jouvenceaux céans.

La suivance de Messire Charles était menée par les hérauts d'armes Amaury de la Touche d'Ossac et Montfort, les écuyers : Gaëlle de Rohan, Guillaume de la Fontaine, Blanche de Rochefort, par les hommes d'armes Godefroy de la Lande et Maël de la Sécardais, le maréchal de lice Enguerrand de la Rivière. On y voyait même un coquebert, Eliot, et Marius, sa monture aux grandes oreilles.

La troupe s'était installée aux abords des courtines non loin de la rivière. A la brune, autour de la bonne flambée où mijotait la mangeaille, on se rappela des chevauchées vers la grande mer, des joutes acharnées, de Dame Isabelle qui avait marqué les esprits et de la mystérieuse grenouille bleue. Après la francherepue, la question se posa de l'accord des adjectifs symbolisant les couleurs et de l'étrange consommation des herbes du pays d'Oc dans un boyau de bicycletterie, après quoi le sommeil frappa durement et bruyamment les preux guerriers qui se laissèrent choir sur leur couche. Au réveil, hommes et chevaux se sentaient de belle humeur malgré les ronfleries ou les esprits embrumés qui finissent dans l'abreuvoir des montures.

Après quoi, en l'absence de Marotte et ses musards, ce fut aux piétons de préparer Fatrouilles et balivernes pour les damelots et gourdasses céans. Les seigneurs chevaliers se faisant désirer, il fallut expliquer aux menuailles qu'on ne commence point tournoi sans quelque personne d'importance, et ne voyant rien venir, le fol dingo et son âne durent mettre en joie les badauds.

Enfin, ils arrivent, parés de leurs bieaux atours, invités à tournoyer par Sire Jehan de la Poterie et Dame Melisande.. Tous rivalisent pour gagner les honneurs : Annels, Javelines et tranches de pommes jusqu'à quérir un maroufle dans la piétaille pour lui esgourdir un fruit sur le chef. Et tôt vint la quintaine cependant que Messire Redmore finit par défier Messire Charles à la joute après un baronnet relevé prestement. Le combat acharné, sans pitié, voit Messire Charles ployer sous les violentements coquins de Redmore, puis rechaudir jusqu'à bouter le couard avant que de l'épargner. Icelui, de rage, se jette sur la gente escuyère Gaëlle de Rohan pour l'occire.

En déconfiant la règle et l'honneur, Redmore se fait vergogneux. Le maréchal de lice Enguerrand de la rivière doit intervenir et manier de son épée jusqu'à estriller le chevalier félon. Cependant que s'éloigne le bric chevalier et sa merdaille, tristeusement, messire Charles emmène ses gens pour trouver le charmement qui redonnera la jouvence à son escuyère.

Après moultes péripéties, piétonneries dans les rues de la cité jusque la nuitée, chevaliers, hérauts, escuyers, prévôts, intendants, damelots et bachelettes, se retrouvent au campement pour panser blessures et se mettre en joie avec vinasse, pitance et soties.

Au son de l'olifant, la deuxième journée se déroule aussi bellement que la première. Mais vient le temps de la vêpre qui fait sonnailler les adieux. Il faut démonter la bâtisse et refaire l'arroi, remplir les charriottes et mouvoir. Pour garder bonne souvenance, Messire William joile en son hostel le partage du dernier brouet.

Par la foi de l'escriture, tels que les faits se sont déroulés, sous la plume de Montfort, héraut d'armes de Messire Charles, en l'an de grâce 2008, à l'aube du premier jour du mois d'août.

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